La Corse est l'une des régions les plus forestières de France. Pour autant la forêt reste encore largement sous-exploitée malgré une diversité d'essences. On ne peut retrouver de véritables traces de foresterie hormis celles laissées par la FORTEF, dans un territoire où l'usage de l'espace était très étroitement associé au pastoralisme, donnant priorité à l'herbe plutôt qu'à l'arbre. La régression de parcours, corréllée à la diminution des effectifs en élevage, a participé à la libération d'espaces dont la plupart sont revenus à l'état forestier. Au delà des risques potentiels comme les incendies, la gestion sylvicole véhicule des enjeux au regard de l'usage du bois dans le secteur de la construction.
Pour l'heure le bois est principalement importé et il s'agit aujourd'hui d'encourager à une relance de la filière. Le pin laricio est l'espèce qui parmis les résineux comporte un potentiel de valorisation des plus significatifs. Les expériences de construction demeurent toutefois limitées à quelques expérimentations (Cristinaccia, Théatre de Piogiolla, Evisa).Les contraintes liées à l'exploitation dans des territoires difficilement accessibles induisent des coûts significatifs. De nombreux espoirs portent également sur la valorisation du chêne vert, qui est le peuplement le plus présent en Corse, et qui founit de nombreuses opportunitées notamment pour la réalisation de planchers en parquet.
Hormis les usages en bois brut, on constate aussi un développement fort des briques constituées de fibres de bois qui pourraient permettre d'utiliser les résidus de coupe et de sciage. Cet engouement pour l'utilisation du bois local suppose de structurer une micro-industrie avec la mise en place de scieries et de séchoirs qui renforceraient la mise en place d'une filière. Différents types de labelisation encouragent aujourd'hui leur emploi comme la certifiaction PEFC (CRPF), ou le label Lignum Corsica (ODARC).
Forêt de Pin Laricio: