Le liège est principalement connu pour son usage dans le secteur du bouchonnage. Malgré l'existence d'un tissu industriel de transformation en Corse, celui-ci s'est peu à peu délité sous l'effet d'une concentration géographique des bassins de production (Portugal, Espagne, Afrique du Nord), et de l'émergence de matériaux de substitution (bouchon plastique, à vis). Cette fragilisation de l'industrie s'est accompagnée d'un abandon progressif de la suberaie et les superficies exploitées en Corse sont aujourd'hui très limitées.
Des enjeux de relance se font jour aujourd'hui tant du point de vue de l'exploitation (CRPF) que de la commercialisation (SYLVACOOP), mais aussi au regard d'un contexte renouvelé qui accorde au liège une place importante en termes de valorisation de matériaux biosourcés. Actuellement l'une des principales préoccupations tient à la valorisation du liège mâle, non bouchonable, et le secteur de la construction peut représenter une voie porteuse d'enjeux au regard de ses propriétés d'isolation, en vrac ou en aggloméré. Concernant le liège femelle, bouchonable, celui-ci est en partie collecté par Diam Bouchon qui valorise une segmentation régionale permettant aux viticulteurs de l'île de participer à la promotion des ressources locales.
Pour autant la Corse ne dispose pas actuellement des infrastuctures nécéssaires en vue de la transformation du liège mais la mutualisation de certains équipements pourrait représenter une piste prometeuse. Il convient aussi de noter que la suberaie est associée dans d'autres régions méditerranéennes au sylvopastoralisme (Dehesa), qui pourrait être une voie encouragée en Corse , permettant notamment un entretien du sous-couvert forestier.
Démasclage du liège:
